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l'agression | ||
ailleurs, non loin, au même moment GINOUVES- J’suis contente que tu ne t’y attendais pas. XOUAL- Que tu ne t’y sois pas attendu. (temps) Oui, je préfère voir les choses telles qu'elles ne sont pas. (temps long) D'ailleurs, je ne dirai pas grand chose de moi, il est évident qu'on accorde un prestige supérieur à celui dont on ne sait rien. GINOUVES- Il pleut là où l'herbe pousse. XOUAL- Attends, elle va parler. GINOUVES- Moi aussi parfois je fais poser des questions par les autres. MONDOLONI (se râcle la gorge puis à tous)- Donc bonjour. (temps). MONDOLONI- (solennelle, les attrape par les épaules) Vous venez depuis longtemps tous les deux, hein?... On se connaît bien désormais... GINOUVES - Tu me tords le bras. MONDOLONI- Souviens-toi. MONDOLONI- (détachée) Tu te souviens pas mais dis pas nan. GINOUVES- (suppliante) Tu préfères que j'te dise que j'me souviens? Je me souviens très bien, voilà, mais je vois pas l'intérêt vu que j'me souviens absolument pas. XOUAL- Tu peux commencer Elisabeth. GINOUVES- Tu parles en non-connaissance de cause. MONDOLONI- Je pense au contraire que j’ai atteint un niveau de contrôle total, sur mon corps et sur mon esprit. GINOUVES- Y'a un truc que tu ne saisis pas. MONDOLONI- Ton autre bras? GINOUVES- Tu me fais mal! XOUAL- (à Elisabeth) Tu connais la différence entre l'ignorance et l'indifférence? MONDOLONI- Je préfère pas savoir. XOUAL- Elle fait pas exprès. GINOUVES- J'ai peur de la simplicité et de la complication… MONDOLONI- Justement. On peut en discuter. MONDOLONI- Bien. Toutes nos tentatives, collectives aussi bien qu'individuelles, se sont jusqu'ici soldées par des échecs. Je dirais même, à exclure que quiconque ne pratique quelques recels d'informations: nul ne saurait se targuer d'aucune trouvailles. (léger soupir de Mondoloni)
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